Un terme fréquemment utilisé pour comparer les montants estimés et les montants réels est le concept de Boni et Mali.

Il est donc important de bien modéliser les provisions techniques pour avoir
une meilleure estimation des capitaux requis. Ainsi on minimisera les Boni/Mali. Les Boni/Mali correspondent à l’ écart entre les charges et les provisions estimées d’une année à l’autre :

  • On parle de Mali en cas de sous-provisionnement, ce qui n’est pas favorable à l’entreprise
    Il s'agit d'un déficit constaté lorsque les provisions techniques constituées s'avèrent insuffisantes pour couvrir les engagements réels.

                                                              Provisions estimées < charges réelles

 

  • Et de Boni en cas de sur-provisionnement, il représente un excédent ou un gain constaté lorsque les provisions techniques initialement constituées s'avèrent supérieures aux engagements réels.

                                                                 Provisions estimées >charges réelles

Les autorités de régulation surveillent de près les boni et mali pour s'assurer que les compagnies d'assurance maintiennent des niveaux de provisions adéquats pour faire face à leurs engagements.

Mais dans le cadre fiscal, un trop haut niveau de provisions non justifié peut être considéré comme une fraude fiscale.
En résumé pour une société d’assurance, les Boni/Mali sont à éviter dans la limite du possible, d’où l’importance de modéliser les charges de manière fine afin de diminuer leurs variations dans le temps. Il est aussi important de les modéliser car cela permet une meilleure analyse financière de l’entreprise à court terme.